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Le Réseau action climat plaide en faveur de l’agroécologie

L'agroécologie est la plus à même de contrer les menaces que constituent les crises économiques et le changement climatique.

Le Réseau action climat demande une réorientation des aides publiques au profit de l’agroécologie, qu’il envisage comme la seule voie capable à la fois de s’adapter au changement climatique et de résoudre les crises économiques.

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Le Réseau action climat publie le 4 juillet 2023 un plaidoyer en faveur de l’agroécologie, qu’il considère comme la meilleure voie pour le futur de l’agriculture. « Elle est la plus à même de contrer les menaces que constituent les crises économiques et le changement climatique », écrivent ses auteurs. Ces derniers sont principalement le réseau Civam, un maillage de 130 groupes d’agriculteurs qui réfléchissent à la transition agroécologique avec des habitants des territoires ruraux.

Enjeux économiques et écologiques

Pour eux, l’agriculture française actuelle n’est plus adaptée aux enjeux économiques et écologiques. La production céréalière mondiale commence déjà à chuter de presque 10 % depuis le début des années quatre-vingt. Le mouvement n’est qu’amené à s’accélérer avec le changement climatique.

À l’appui de cette prévision, la Commission européenne prévoit une baisse de la production européenne de céréales de l’ordre de 1,1 million de tonnes d’ici à 2032. Mais, pour le réseau Civam, l’organisation de l’agriculture française en filières ne permet pas la souplesse nécessaire pour s’adapter à ces changements.

Aides publiques

À l’inverse, les auteurs du rapport ne voient que des avantages à l’agroécologie. Du point de vue climatique, l’agroécologie est économe en intrants et en eau, selon eux. Elle peut améliorer la qualité de la matière organique du sol, et commencer un cercle vertueux en vue d’augmenter sa productivité. Enfin, du fait de son approche systémique, elle solidifie le revenu des agriculteurs : elle rend l’exploitation moins dépendante de l’extérieur, comme pour les engrais organiques qui évitent d’acheter trop d’engrais azotés de synthèse ; et elle répartit les sources de revenus en favorisant la diversification.

En conclusion, le Réseau action climat lance un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils soutiennent l’agroécologie et accompagnent les agriculteurs dans cette transition. En priorité, ils proposent de réorienter les aides publiques dans ce sens.

Cadre réglementaire

Le problème est de trouver dans ce rapport une définition claire de l’agroécologie en mesure de définir un cadre réglementaire nouveau. « Il s’agit d’une approche à la fois systémique et inscrite sur le temps long, qui vise à combiner une série de pratiques et de logiques de fonctionnement adaptées au territoire », peut-on lire.

Le rapport liste tout de même quelques exemples : l’agroforesterie, l’amélioration de la quantité de matière organique des sols, les surfaces d’intérêt écologique, l’absence de traitement phytosanitaire, l’allongement des rotations, etc. La liste est encore ouverte. « Mais ces pratiques ne sauront trouver leur efficacité que si elles sont déployées de façon articulée entre elles, portées collectivement et associées à des préoccupations sociales », ajoutent les auteurs.

Le Réseau action climat fédère 26 associations impliquées dans la lutte contre le dérèglement climatique et pour la transition écologique. On y trouve principalement des associations écologiques comme Greenpeace, le WWF, France Nature Environnement, ainsi que des acteurs de la solidarité, comme Caritas, Terre solidaire, Care, etc.

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